Lorsque la forêt se met à sentir l’aïoli alors que vous êtes à des kilomètres de la Méditerranée, c’est que l’ail des ours n’est pas loin. Selon la légende, la forte et exquise odeur de ses feuilles allécherait les babines de l’ours et le pousserait à sortir de son hibernation pour s’en délecter et reprendre des forces 💪
L’ail des ours, ou ail sauvage, se récolte vers le mois de mai principalement dans les forêts de feuillus. Il se reconnaît à ses fleurs blanches et élancées et à ses feuilles en forme de lance, semblables à celles du muguet mais dont une odeur prononcée d’ail se dégage lorsqu’on les frotte.
Connu depuis les chasseurs-cueilleurs de la préhistoire, plébiscité par le médecin grec Dioscoride et Maria Trében, c’est un dépuratif de choix, notamment en cas de problèmes chroniques de peau, et un régulateur gastro-intestinal. Très riches en vitamine C, ses feuilles contiennent de nombreux composés antioxydants. Ses propriétés cardio-vasculaires permettraient de prévenir les thromboses artérielles chez les patients à risque ainsi que de faire baisser la pression artérielle. C’est également un excellent chélateur des métaux lourds, en partie grâce à sa teneur en sélénium.
La teinture-mère d’ail des ours se révèle être un puissant antimicrobien et antifongique, particulièrement efficace contre le staphylocoque doré et Escherichia coli (responsable en autre des cystites) mais également en prévention des mycoses.
Le bulbe s’apprête comme un légume ou condiment, cru, dans une salade. Ses feuilles se préparent en pesto, soupe ou tisanes ou peuvent être utilisées comme épice, coupées menu comme de la ciboulette ou du persil, mangées avec du pain, soupes, sauces. Séchées puis mixées, elles donnent une « poudre d’ail » à mélanger dans vos vinaigrettes, cakes, soupes ou tout ce qui vous passera sous la main.
A vos cueillettes ! 🌿