Son nom un peu particulier vient du fait que ses graines sont très appréciées des oiseaux. C’est d’elle que provient l’expression « se faire du mouron », signifiant « se faire du souci » car au 19ième siècle, le mouron blanc désignait les cheveux et poils blancs.
Répandue dans toute la France et surtout comestible, cette adventice se cultive parfaitement au potager. D’ailleurs, sa présence en abondance dans un jardin est signe d’un sol équilibré, fertile et en bonne santé. Et si, à son tour, elle nous permettait d’être en bonne santé ?
Cette fleur est utilisée depuis la Grèce Antique pour ses vertus médicinales. Elle est chargée en nutriments comme la vitamine C, le magnésium, calcium, potassium et silicium. Elle est traditionnellement utilisée dans le traitement local des plaies et problèmes de peau, comme l’eczéma, notamment grâce à ses propriétés anti-inflammatoires. Là où ses vertus ont été réellement étudiées est pour la perte de poids, qui serait due à sa teneur en saponine. Elle aurait ainsi des propriétés émollientes permettant de « capturer » les graisses en circulation. C’est également un excellent tonique cardiaque, un diurétique et un bon expectorant.
Côté cuisine, les jeunes pousses, feuilles et fleurs se dégustent crues, apportant un léger goût de noisette, très agréable mixée dans un smoothie vert ou un pesto original. Douce, sans amertume, elle est l’une des meilleures salades sauvages. D’ailleurs, au Japon, elle entre dans la composition de la salade aux 7 herbes. Cuite, elle offre une saveur d’épinard qui fera merveille dans un potage, des farces de légumes, des galettes végétales. Elle permet également de réaliser des infusions. Cependant, comme toute bonne chose, attention aux excès qui peuvent provoquer diarrhées et gastro-entérites.